Maintien dans l’emploi et reclassement

Le maintien dans l’emploi fait référence à toute situation d’inaptitude médicale ou de risque d’inaptitude susceptible de constituer une menace pour l’emploi d’un agent. En tant qu’employeur territorial, vous pouvez être confronté à des problématiques de maintien dans l’emploi. Ces situations supposent à la fois d’anticiper les risques et de résoudre des cas précis d’inaptitude. Le Cdg73, par le biais de sa mission handicap, vous accompagne pour trouver et mettre en œuvre des solutions adaptées.

Ces solutions peuvent être :

  • des aménagements, adaptations ou transformations du poste de travail ou des aménagements du temps de travail, des aides individuelles, matérielles, techniques et/ou organisationnelles, des aides humaines ou des formations ;
  • un reclassement professionnel au sein de la collectivité si l’agent est reconnu inapte, et le cas échéant, auprès d’un autre employeur ou d’une autre fonction publique.

L’agent est apte à son poste de travail,
mais fait l’objet de restrictions médicales

Sur sollicitation de l’employeur ou du médecin du travail, la mission handicap du Cdg73 établit préalablement un diagnostic de la situation de l’agent en s’appuyant sur les éléments rapportés par la collectivité et le médecin du travail. Selon la nature des difficultés rencontrées, leurs répercussions sur le poste de travail, et la position statutaire de l’agent, la chargée de mission handicap peut proposer :

Réalisée par les médecins du travail ou les conseillers prévention, en lien avec la chargée de mission handicap du Cdg73, l’étude de poste permet un aménagement de l’environnement et des conditions de travail d’un agent rencontrant des difficultés de santé, afin de le maintenir dans son emploi. Les aménagements préconisés peuvent porter tant sur du matériel spécialisé, que sur les missions dévolues au poste, ou encore sur l’organisation du temps de travail.

Les aides mobilisables auprès du Fonds d’insertion des personnes handicapées de la fonction publique (FIPHFP) peuvent portées sur : aménagement du poste de travail, prestation d’appui spécifique, étude ergonomique, auxiliaire professionnel dans le cadre des activités professionnelles, adaptations des déplacements professionnels, etc.

+ d’informations : catalogue des aides du FIPHFP

Les collectivités et établissements publics affiliés peuvent saisir la commission de maintien et de reclassement du Cdg73, afin d’obtenir un avis et des préconisations vis-à-vis de la situation d’un agent dont une présomption d’inaptitude partielle ou totale sur son poste est pressentie. L’équipe pluridisciplinaire de la CMR joue un rôle consultatif tout en veillant au strict respect des avis rendus par le conseil médical et du secret médical.

Lorsque l’aménagement du poste de travail de l’agent n’est plus possible, le médecin du travail et/ou le conseil médical doivent être sollicités par l’employeur pour demander un avis sur l’aptitude de l’agent à ses fonctions, et/ou, à l’exercice des fonctions de son grade.

L’agent ne peut être maintenu sur son poste de travail

Les agents territoriaux reconnus médicalement en inaptitude physique peuvent bénéficier d’un reclassement professionnel :

  • à tout moment au cours de leur carrière,
  • au terme d’une période de congé maladie ou de disponibilité d’office après avis du conseil médial,
  • au cours d’une période de congé pour accident de service ou de trajet ou de maladie professionnelle, après avis du conseil médical.

Lorsque le poste de l’agent ne peut être aménagé, il s’agit alors de lui proposer un repositionnement sur un autre poste aménagé au sein de la collectivité.

À noter : le changement d’affectation s’effectue sur un emploi dans le même grade, à la différence du reclassement qui consiste en un changement de cadre d’emplois sur un grade de même catégorie et de niveau comparable à celui d’origine.

Lorsqu’il n’est pas possible de maintenir un agent sur son poste, un bilan professionnel peut être préconisé, afin d’accompagner l’agent vers une réorientation professionnelle.  Réalisé en partenariat avec AGIR’H (association spécialisée en ressources humaines, handicap et emploi), ce bilan permet d’accompagner l’agent et l’employeur territorial dans la définition et la mise en œuvre d’un projet professionnel en adéquation avec la situation médicale de l’agent.

Lorsque l’inaptitude est prononcée par le médecin agréé et a fait l’objet d’un avis favorable pour une instance médicale, la collectivité doit entamer les démarches pour un reclassement professionnel. Il s’agit de la recherche de postes relevant d’autres cadres d’emplois en fonction des postes vacants ou des besoins émergents au sein de la collectivité. Cette procédure doit être conduite dans un délai de 3 mois maximum.

La décision de reclassement du fonctionnaire reste toujours subordonnée à la possibilité d’emploi au sein de la collectivité. Si la collectivité ne dispose pas d’emploi permettant de prononcer le reclassement, le fonctionnaire doit être maintenu en congé de maladie s’il n’a pas épuisé ses droits statutaires, ou, dans le cas contraire, placé en disponibilité d’office pour raison de santé.

Subordonné à la demande de l’agent, le reclassement peut prendre différentes formes :

  • Recrutement dans un autre cadre d’emplois, selon les modalités de recrutement de droit commun (après concours, promotion interne, sans concours lorsque le statut particulier le prévoit).
  • Intégration dans un autre grade du même cadre d’emplois, selon les conditions d’accès prévues par le statut particulier.
  • Détachement dans un autre cadre d’emplois, au sein de la même collectivité ou auprès d’un autre employeur lorsqu’il n’existe pas d’emploi vacant dans la collectivité d’origine.

Depuis 2019, ce dispositif qui s’adresse aux agents fonctionnaires ayant été reconnus inaptes à l’exercice des fonctions de leur grade par le conseil médical, ouvre le droit à bénéficier d’une période de préparation au reclassement.

La PPR, d’une durée maximale d’un an, a pour objet d’accompagner la transition professionnelle de l’agent vers son reclassement au sein de sa collectivité, et, le cas échéant, auprès d’autres collectivités ou fonctions publiques. Elle fait l’objet d’une convention qui définit son contenu et ses modalités de mise en œuvre (bilan d’orientation, formations, stages, périodes d’immersion…). Lors de cette période, l’agent est placé en position d’activité et est rémunéré à plein traitement par son employeur.

Les services du Centre de gestion accompagnent la collectivité et l’agent sur la mise en place de ce dispositif.

Afin de faciliter la reconversion professionnelle de l’agent, l’employeur peut bénéficier de financements auprès du FIPHFP, notamment pour la réalisation d’un bilan de reconversion professionnelle, et le suivi de formations au cours de la PPR.

L’agent peut présenter une demande de reclassement à tout moment au cours de la PPR ou à son issue. Dans ce cas, il est maintenu en position d’activité jusqu’à la date à laquelle le reclassement prend effet, dans la limite d’une durée maximale de trois mois.

Ces dispositifs ont pour objectif de favoriser le maintien dans l’emploi de l’agent en identifiant un nouvel emploi compatible avec son état de santé.

Votre rôle en tant qu’employeur :

  • Anticiper et prévenir les situations d’inaptitude en consultant la mission handicap et en mettant en œuvre des mesures de prévention de l’usure professionnelle ;
  • Envisager l’aménagement des conditions de travail ou le changement d’affectation avant de mettre en place une procédure de reclassement ;
  • Interroger le plus en amont possible le conseil médical en cas de présomption d’inaptitude définitive aux fonctions du grade.

Textes de référence :

  • Décret n° 2019-172 du 5 mars 2019 instituant une période de préparation au reclassement au profit des fonctionnaires territoriaux reconnus inaptes à l’exercice de leurs fonctions
  • Décret n°85-1054 du 30 septembre 1985 modifié relatif au reclassement des fonctionnaires territoriaux reconnus inaptes à l’exercice de leurs fonctions
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